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Photo du rédacteurMarc Meganck

Cynik War

Dernière mise à jour : 2 mars 2022


Ça se passait la nuit, éventuellement à l’aube. Dans le noir et l’incertain, entre chien et loup, avant que… Des traits lumineux dans le ciel obscurci. Rayons et fluorescences dignes des pires jeux vidéo des années 1990. Le tout à la télévision, sur les chaînes câblées-consommées. Émission spéciale, pop-corn, soda et ambiance cinéma. Et surtout c’était loin, dans le sable et le vent, dans un quelconque désert koweïtien ou afghan, dans l’improbable. Sauf que… Les décennies passent. Le même revient. L’espoir s’évapore. Le réel moche fait son grand retour. À côté, à nos portes. « Vous n’êtes pas membre de notre Organisation de défense ? Pas de chance… et bonne merde ! » Femmes et enfants en pleurs, vieillards hagards. Hommes dans la force de l’âge mobilisés – pourquoi ? Les images du vingtième siècle refont surface, en vert-de-gris, plus en sépia mais en couleur sur les écrans plats et les réseaux sociaux, en infos, en continu, en boucle-débâcle. Des blindés, des chars, des troupes au sol et aéroportées, le ciel balafré par les formations d’avions et les éclairs. La population terrée dans le métro. Gamins-détresse, famille-désastre, démocratie-échec. Démocra-shit. Euro-faillite. OTAN-en-emporte-le-vent. Les vociférations des incapables et des inutiles face au fiasco résonnent comme on se colle un coquillage sur l’oreille. Le « grand Ouest » pérore et regarde. Il attend, élucubre, gesticule, tergiverse – et finalement esquive. Guerre et cynisme. Cynik war ! Les années pandémiques et « solidaires » n’étaient qu’un voile, un leurre, un écran de fumée. Le bal des empires redonne cette cadence macabre, alors que l’on croyait son tempo éteint. Ça se passe aujourd'hui. Dans le grand jour et le lendemain. Entre chiens et moutons fous, avant que…



Photo : Unsplash

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